KO Un
Dès la fin des années 1950, les premiers textes de KO Un mettent en valeur la confrontation désespérée de l’être avec le non-sens. KO Un raconte le désespoir d’une vie absurde, et sa propre détresse en tant que poète hanté par les ombres de la mort qui l’empêchent de profiter de la vie qui s’offre à lui. L’image de la mort présente dans ses recueils n’est pas basée sur la peur mais sur une indulgence philosophique et esthétique. La poésie de Ko Un est aussi marquée par un langage très recherché tout en étant sentimental, ce qui révèle par moments la peur personnelle du poète.
Dans sa poésie, KO Un rejette le dégoût et le vide de ses difficultés passées pour s’opposer aux forces de l’histoire et à la réalité. Il porte un regard critique sur la société contemporaine, et grâce à sa connaissance profonde de l’histoire collective, il écrit l’injustice sociale et son propre désir ardent de se battre contre.
La poésie de KO Un évolue avec le temps et les expériences. Dans le chaos social des années 1980 coréennes, il compose des poèmes épiques, dont l’immense Dix-mille Vies, qui compte vingt volumes. Il y dépeint l’existence humaine à travers de multiples portraits de connaissances, héros, amis… KO Un tisse les couleurs et les formes des vies des hommes, au-delà des restrictions spatiales et temporelles, et avec un effet répétitif, la beauté des poèmes est mise en valeur.